Jour 14
»Pour toi, pour moi, que du bonheur
je veux le voir peu m’importe les heures
Pour toi, pour moi, que du bonheur
je veux le voir peu m’importe les heures ».
Le bonheur a deux côtés: un bon et un bon. Lequel choisir? Cela peut paraître absurde, mais il est vrai que devant ce genre de choix, on peut être porté à hésiter. Est-ce qu’on a vraiment le droit d’être heureux? Et que ça continue?
On dira que chaque moment est unique, qu’on mérite ce qu’il y a de mieux, qu’il faut parfois souffrir pour vivre meilleur. Vraiment? Affirmatif. À ce jour, je ne comprends cependant pas pourquoi on a tant besoin de vivre des expériences difficiles pour cheminer vers ce lieu. Le bonheur, il me semble que c’est simple. Que c’est là, tout le temps. Qu’on peut le caresser du bout des yeux, comme avec les mains, puis avec un coeur au complet. Le bonheur, ça respire, ça émane, ça alimente de façon exponentielle les réservoirs de tout ce qui vit. On pourrait aussi avancer qu’il se relie avec l’acte de foi, car il arrive qu’on ne sache pas trop d’où il est susceptible de pousser. J’ai l’impression qu’il est ainsi facile de se laisser surprendre…si on y est ouvert!
En fait, c’est peut-être et simplement une question de perception. Comme si tous les éléments étaient là et qu’ils n’attendaient que d’être découverts. Chez nous, je crois qu’eux et moi avons souvent décidé de jouer à cache-cache. Ils se sont tellement bien cachés que je me demande, trente-cinq ans plus tard, comment on fait pour les rapatrier tous. Je me sens impatiente; fébrile. J’ai envie qu’on s’amuse! Il se passe tellement de beaux moments, des rencontres, des clin d’oeil à la vie qu’on risque de rater en raison d’une course à la journée: il faut être plus productif, plus vite, plus, plus, plus. Est-ce que le parcours a du sens?
Voilà, dans le bonheur, donc, on retrouve des pleins et des vides, un équilibre et peut-être aussi moins de questions. Ce qui me laisse à penser que je suis encore en chemin. Ou alors, qu’au moment où j’aurai les deux pieds dedans, je ne réaliserai pas instantanément.
Et si c’était maintenant?!