« If I had influence with the good fairy who is supposed to preside over the christening of all children, I should ask that her gift to each child in the world be a sense of wonder so indestructible that it would last throughout life, as an unfailing antidote against the boredom and disanchentments of later years, the sterile preoccupation with things that are artificial, the alienation from the sources of our strength. »
« Si j’avais de l’influence auprès de la bonne fée qui est censée présider au baptême de tous les enfants, je demanderais que son cadeau à chaque enfant du monde soit un sens de l’émerveillement si indestructible qu’il durerait toute la vie, comme un antidote infaillible contre l’ennui et les désenchantements des dernières années, la préoccupation stérile pour les choses artificielles, l’aliénation des sources de notre force. » Rachel Carson, Le sens de l’émerveillement… »
Rachel Carson, The Sense of Wonder…Free translation
Chaque seconde est remplie d’opportunités de s’éveiller à l’émerveillement qui papillonne sur la planète comme ailleurs. Un nombre incalculable de chemins, de destinations et de scénarios susceptibles de se manifester pour chacun et chacune d’entre nous. Toutes les voies, toutes les avenues ont leur propre teinte et se tiennent prêtes à nous proposer ce périple qui pourrait nôtre. Une multitude de souffles, de soupirs, de respirations qui s’étendent d’un monde à l’autre nous traversent, nous remplissent et nous inspirent, peut-être, pour nous donner le courage d’y ouvrir les yeux, l’audace de les saisir, le délice de les découvrir. Nous n’inventons pas ce qui se trame, à mon avis, mais répondons simplement à ce qui est là, quelque part, dans l’univers.
Y prêter attention, redessiner la vie et construire à nouveau, c’est nourrir l’ouverture, donner à l’émerveillement le droit d’habiter chacune de nos cellules, de les faire renaître un peu – ou beaucoup – mieux, de les voir fleurir jusqu’à ce que vibrent nos corps. Marcher avec la sensation de s’habiter, de s’appartenir pleinement pour ainsi redonner à l’autre, à l’ailleurs, un soupçon de cette lumière, de cette magie qui pourra, elle aussi, être décuplée au contact de tout ce qui vit. De ce qui existe.
Un instant comme une éternité pour laisser naître un sourire
Des idées en parapluie, des étreintes douces et fortes à la fois
Une chaleur qui se dégage comme une onde perceptible à des mille à la ronde
Un ciel qui s’éclaircit, habillé de flocons dont les formes brillent et pétillent
Des regards remplis de sollicitude, de présence, de velours
Un toucher humain, franc, sécurisant
Fébrile, peut-être, mais plein, plein de vie, plein de soi, plein de l’autre
Dessiner un passage, entre les rives
Souhaiter
S’émerveiller en donnant le droit à nos magies de prendre le relais là où la réflexion s’endort
Lui chanter une berceuse en murmurant pour qu’elle grandisse, à son réveil, avec la force et la fragilité de tous les possibles
Imaginer le beau, le bon, le vrai pour soi, en écho à l’autre
Et relier les mots, nouvelles trajectoires, pour visiter les mondes.
Every second is filled with opportunities to awaken to the wonder that exists on and off the planet. Countless paths, destinations and scenarios to unveil for each and every one of us. All paths, all avenues possess a unique imprint and move around, ready to propose to us a journey, maybe ours. A multitude of breaths, sighs, and movements stretching from a world to another a crossing our way, fill us and inspire us, perhaps, to give us the courage to open our eyes, the audacity to seize them, the delight to discover. We’re no author of what is going on here, in my opinion, but simply responding to what is out there, somewhere, in the universe.
Opening our eyes, redrawing life and building again, is to nourish openness, to give wonder the right to inhabit every one of our own cells, to make them come a little – or a lot – better alive, to see them bloom until our bodies vibrate. To walk with the sensation of inhabiting ourselves, fully belonging to ourselves, in order to give back to the other, to everything, a hint of this light, of this magic meant to be tenfold multiplied to the contact of every living thing. Every single existing matter.
A moment like an eternity to let a smile be born
Umbrella ideas, soft and strong hugs at the same time
Emerging warmths like a wave, perceptible from a mile away
A clearer sky, dressed in flakes whose shapes shine and sparkle
Looks filled with solicitude, presence, velvet alike
A human, frank, reassuring touch
Febrile, perhaps, but full, full of life, full of self, full of the other
Drawing a passage, between the shores
Wishing
Wondering by allowing our magics to take over where thinking falls asleep
Sing a lullaby in a whisper so that when it wakes, it will grow up with the strength and fragility of all possibilities
Imagine the beautiful, the good, the true for oneself, echoing the other
And connect words, new trajectories, to visit multiple worlds.