Être soi-même

Oser être soi pour avancer en adéquation avec les réalités qui sont perchées, ancrées, déposées, peut-être, un peu partout sur nos planètes.

Être soi-même, out of the box, comme on le dit si bien chez nous, c’est accepter que les cadres, les étiquettes qui sont les culturellement et socialement les nôtres risquent de ne pas correspondre à celui ou celle que nous sommes. Que nous sommes vraiment.

Les rôles que nous jouons et les fonctions que nous exerçons nous composent. Sans eux, nous existons, simplement et peut-être de façon plus tangible, contrairement à ce qu’il nous est donné de croire. On peut reconnaître des parties de ce que nous sommes à travers les autres, mais il n’existera toujours qu’un seul être humain, parmi des milliards, constitué comme nous le sommes, habitant des mystères dont nous ne saurons peut-être rien, des facultés, des aptitudes, une propension à développer l’être au-delà de la conception que nous en avons. Nous observons, nous imitons pour tranquillement construire notre unicité, notre oeuvre. La construire ou la reconnaître, puisqu’elle semble avoir toujours été.

Notre environnement, nos expériences et nos choix contribuent à déterminer qui nous sommes aux yeux des autres, et bien souvent, à nos propres yeux. Parfois, les cases semblent plus faciles à cocher. Parfois encore, la façon dont nous nous sommes construits, les cordes à nos arcs, nos réalités, nos identités ne cadrent pas, ne collent pas. Apprendre à se connaître et accueillir l’être que nous sommes n’est possible qu’en plongeant au coeur de soi, en se permettant de découvrir et de dévoiler ce que nous sommes prêts à partager. À sa façon, chaque personne fera des pas dans cette direction. On peut ainsi être témoin et s’émerveiller de l’audace avec laquelle certains osent offrir au monde une partie du cadeau de leur unicité. L’exposer simplement, la rendre spectaculaire, en faire le flambeau qui éclaire un ou des milliers, voire des millions de chemins. Il nous appartient d’être à l’écoute pour nous inspirer, peut-être, de ceux et de celles qui osent. Pour reconnaître la lumière qui est la nôtre.

Oser être soi pour avancer en adéquation avec les réalités qui sont perchées, ancrées, déposées, peut-être, un peu partout sur nos planètes. En posant un regard bienveillant sur soi, sur l’autre, il est possible que ceux et celles qui suivront se donnent la permission d’en faire de même.

Règle générale, les exigences ne sont pas négociables. Qu’en est-il de l’être? Nous nous adaptons, nous nous camouflons, nous nous fondons. Et nous en retirons quelques bénéfices, assurément, puisqu’on peut considérer cette propension à agir de la sorte comme des qualités ou des attitudes primées dans les milieux où nous évoluons. Et si nous étions pleinement nous-mêmes, en faisant fi de la peur du jugement, en choisissant de nous incarner complètement, en nous ancrant dans cette présence qui ne peut être que la nôtre? Qu’apporterions-nous au monde? Que serions-nous en mesure de cultiver et de faire grandir pour contribuer aux univers que nous peuplons? Que risquerions-nous de perdre? De gagner?

Sortir de sa zone de confort est un terme populaire. Et si, en fait, il s’agissait plutôt d’entrer pleinement, dans l’ouverture, en soi-même pour que se dissolve la zone, le cadre, l’étiquette correspondant à ce confort? Ce faisant, peut-être nous sentirions-nous reliés.es autrement, connectés.es au flot vibratoire, le flow, cet espace où il est possible d’observer, de ressentir qu’en fait, malgré les milliards de profils différents, en vertu de nos milliards d’unicités, nous nous complétons. Être connecté.e, se relier au monde, c’est respirer la vie. C’est aussi créer.

Out of the box

Comme la nature

La nature sauvage

« La véritable appartenance ne se résume cependant pas à un dos fort et un devant doux. Une fois que nous avons trouvé le courage de rester seuls, de dire ce que nous croyons et de faire ce qui nous semble juste malgré les critiques et la peur, nous pouvons quitter la nature sauvage, mais la nature sauvage a marqué nos coeurs. Cela ne signifie pas que vivre sa nature sauvage n’est plus difficile, mais qu’une fois que nous l’aurons bravée seuls, nous serons douloureusement conscients de nos choix pour l’avenir. Nous pouvons passer toute notre vie à nous trahir et à rester seuls. Mais une fois que nous nous sommes défendus et que nous avons défendu nos convictions, la barre est plus haute. » (Brené Brown, traduction libre)