L’impact de nos rencontres

J’ai appuyé sur « Publier » entre autres parce que ça me rend mal à l’aise. Qu’est-ce qu’on va en penser, encore une fois? (Oui, c’est le genre de chose qui me traverse souvent l’esprit.)

J’assume. Parce que j’ai l’impression qu’il faut que ça se parle, beaucoup, beaucoup plus. Et parce que je nous aime, pour et à tous ceux et celles que j’ai vu rusher depuis un bon bout, qui me touchent et qui me chamboulent aussi.

C’est un peu moins bien écrit que d’habitude, mais c’est franc, promis, à 100%.

Isabelle

xxx

En rencontrant les collègues, sur l’île et sur une ligne de départ d’octobre, j’ai retenu l’un des messages qu’on m’avait lancés: « que ton rêve trouve son chemin * ici. »

Mon plus grand rêve, c’est la santé, à tous les niveaux. Une santé en or (oui, je suis ambitieuse). Et que mes enfants se donnent le droit de croire en les leurs, de rêves, le droit d’avancer, quotidiennement, en les nourrissant.

Au cours des quelques dizaines d’années que compte ma vie, j’ai eu la sensation de me battre continuellement pour ma santé. Me battre pour accepter de me donner le droit de vivre et de me permettre d’être celle que j’avais envie d’être; vraiment. Du combat, j’en suis venue, depuis peu, à l’idée de l’accueillir, comme on accueille la respiration, plutôt que de tenter de l’absorber.

Et dans l’accueil, à ma façon, j’ai cheminé.

Décembre

Décembre approche et avec lui, son vent de changement. J’ai encore tendance à croire que ce que l’on ne voit pas existe aussi. Depuis un moment, j’y porte une attention particulière, observant des gens, ici et là, qui souffrent, souvent en silence. Nos santés mentale et émotionnelle ont une importance qui mérite – et qui a besoin – d’être davantage reconnue. Dans la vie, dans le sport, au travail, en famille et entre amis. Collectivement, nous fournissons des efforts, mais sommes-nous vraiment à l’écoute dans les petits, comme dans les grands moments de tous les jours? Nous permettons-nous de partager sans craindre qu’on nous juge à tout vent? Assumons-nous ce qui est? Plus que tout, est-ce que nous nous assumons?

Je connais un peu trop bien l’anorexie, la dépression, l’anxiété, l’épuisement qui mène vers le burn out. J’ai côtoyé, de proximité familiale, la bipolarité, la dépendance, le narcissisme et autres problématiques conduisant, un peu trop souvent, au suicide lorsque le corps ne plonge pas momentanément au cœur d’une maladie (physique), laissé avec un air hypothéqué. Un corps pucké (100% assumé – pas d’apitoiement ici).

L’équilibre, c’est bien personnel. Et c’est fragile. Encore plus, pour plusieurs, depuis deux ou trois ans.

Je nous souhaite de rencontrer des gens qui nous inspirent, qui nous font sourire et même, pourquoi pas, rire aux éclats. Pas juste en surface; en profondeur. Surtout. Je nous souhaite d’oser nous ouvrir à d’autres humains et humaines, pas seulement entre les murs d’une salle, en clinique, mais de vive voix, un jour ordinaire. Je nous souhaite d’échanger, simplement, en prenant conscience de la beauté du moment, de l’opportunité pour soi, pour l’autre, pour vous, de partager une saine interaction. D’être, véritablement.

Accueillir

Accueillir, c’est offrir un espace. Un peu de ce qui est sacré en soi, en l’autre aussi (en sacrant québécois ou pas, au choix). Avec des mots ou en silences entrelacés. Avec des conversations, je l’espère, même si elles ne sont pas toujours fournies comme les arbres en été.

Accueillir sans charger son dos, mais plutôt en éclairant la route et en tendant la main, au besoin. Accueillir sans absorber.

Permettre et partager une présence – Se donner le droit

Je nous souhaite enfin de marcher vers ce qui nous anime encore (de courir, lorsque c’est possible), en santé. En la cultivant, toujours

Entre décembre et janvier

Puis entre janvier et décembre

(Mettre sur repeat😉

Photos des collègues sur l’Île intense: Kelsey et les irréductibles, Béatrice et le groupe de feu, Sangé et son projet, Christophe, Cindy et Tino.

La petite victoire – The Small Win

« Nous possédons tous en nous de ces talents dont nous n’avons aucune idée. Et se trouvent devant nous ces chemins, au coeur de nos vies, que nous pouvons emprunter à tout moment, que nous ne voyons jamais, parce que nous ne les empruntons jamais. Lorsque nous savons qui nous sommes, nous savons aussi que nous pouvons remplacer des idées noires par d’autres idées.

On peut se faire une promesse à soi-même, aussi petite soit-elle. Il peut s’agir de prendre une marche. Il peut s’agir, tout simplement, de se réveiller avant midi. C’est une petite promesse que l’on s’offre à petite échelle. Elle peut sembler minuscule, mais l’important, c’est de tenir cette petite promesse que l’on se fait. Chaque changement positif dans ma vie s’est construit à partir de cette capacité de tenir une petite promesse que je me suis faite. Les changements prennent place, petit à petit, et on peut en faire une habitude quotidienne en commençant, avec lui, la journée. Et nous nous transformons, devenons gagnants en accumulant une petite victoire après l’autre, chaque jour. C’est comme ça que ça se passe. »

La dernière année aura été riche en apprentissages, à l’instar de chaque moment, de chacune des petites promesses, menant à de petits engagements auxquels j’ai donné voix au cours des douze dernières années. Emprunter les chemins de ce qui semble inatteignable pour redresser le quotidien. Continuer d’avancer malgré l’incertitude. Prendre le pouls autour et faire le choix d’avancer malgré les silences, les jugements, l’apparente solitude. Plonger à bras-le-corps au coeur de pratiques en souhaitant voir le tableau s’éclairer. Soupirer, parfois. Rencontrer des gens, sourire de satisfaction, feindre la compréhension et peut-être choisir de refermer certaines portes pour en ouvrir d’autres.

Trouver, toujours, une seconde, une minute d’émerveillement au quotidien.

Une année de projets, de famille, de créativité. D’espace qui s’ancre tout doucement pour le repos, pour que se regénèrent le corps, le coeur et l’esprit. J’ai tendance à croire que l’équilibre est un concept bien relatif et qu’il varie en fonction de nos individualités. Qu’on peut s’inspirer de modèles, de théories et de techniques, mais qu’il n’existe véritablement de formule que pour un être humain à la fois. Les variations sont inévitables et peut-être nos chemins se forgent-ils à l’image de nos ADN: uniques (mettons de côté la notion de clonage ici…!).

Un chemin en croise un autre et les possibles sont multiples, voire infinis en fonction de ce que nous choisissons d’entreprendre ou d’éviter. De là naissent la beauté, le mystère et parfois le grand désarroi reliés à nos expériences humaines. Un périple nous plonge dans l’observation de cette multitude et je dois avouer que chacun de mes déplacements accentue la réflexion en lien avec ces choix, les limites que nous nous imposons, ce qui existe et ce que nous avons l’opportunité de vivre lorsqu’on y croit. Lorsqu’on y croit vraiment.

D’une certaine façon, les concepts de bon ou de mauvais choix sont bien relatifs aussi. Certaines expériences de vie semblent plus difficiles que d’autres, mais encore là, nos tolérances, notre aptitude à la résilience, notre présence, notre acceptation de ce qui est changent les trajectoires, puis les résultats. La vie n’est pas juste. Elle est vraie. Pleine. Crue. Vibrante si on le veut bien.

Chaque défi sportif, créatif et familial me plonge au coeur de ces réalités. Chaque nouvel horizon me permet de concevoir que la planète est en fait un bien petit village et qu’il existe tellement plus que nous, que soi. Qu’il y a tant à vivre. Je n’y peux rien: j’y reviens toujours! Et plus le temps file, plus j’ai l’impression de vivre, d’être témoin de transformations chaque fois que j’entreprends un périple, tout comme au retour. Il me semble être habitée par la conviction que plus on se déplace, plus il est difficile de concevoir une vie se limitant à l’endroit où nous posons nos valises. Il faut le vivre pour le ressentir, j’imagine. Peut-être est-ce ce qui se produit lorsqu’on navigue vers ce chemin de vie qui nous alimente vraiment, celui où l’on se sent vibrer, briller de l’intérieur, celui qui nous permet de redonner avec autant de puissance et de lumière, en s’installant véritablement en soi.

Oui mais…la famille, la maison, le travail, les collègues, les amis, les obligations. Chacune de ces considérations possède, en effet, son importance. Nos choix se font alors miroir de cette promesse, cette petite promesse que l’on se fait chaque jour pour, peut-être, pour se permettre de mieux se réaliser, de mieux s’actualiser, de vivre en accord avec celui ou celle que nous sommes véritablement. Une promesse en appelle une autre. Et il n’existe qu’une seule personne qui puisse déterminer notre propre parcours: nous-même, soi, vous. La seule personne qui puisse, véritablement, permettre à tout ce qui veut naître en soi d’occuper son espace. De prendre place. De prendre racine et de connaître son envol. Tout ce qui fait partie de l’interaction est voué à composer avec ces coeurs et ces noyaux qui sont les nôtres. Et il nous revient de décider quelle place, quel espace, quelle importance auront les interactions, les engagements, les choix que nous ferons en équipe ensuite.

Une vie est un voyage.

Dans le confort comme dans l’inconfort

Et tout commence par une promesse

Une petite promesse, une petite victoire pour se construire, comme pour construire un monde

De là naissent les projets, les rencontres, les alliances

De là s’ouvrent les fenêtres, les portes aussi

À nous de choisir jusqu’où s’étendra notre regard, quelle sera la portée de nos choix et de nos actions. Ce qu’on a envie d’offrir, ce qu’on a envie de déposer dans le grand baluchon de la vie. Ce que retiendront les autres. Une naissance et un départ à la fois.

Bientôt 2023, en voie de négociation avec les projets, la création, la maladie et la santé, la magie de ces instants qui ne se produisent qu’une fois. Des kilomètres, de la nature, une faune à profusion, des gens, et bien des découvertes se profilent à l’horizon. Une petite promesse à la fois.

En hommage à ces coureurs et coureuses avec lesquels j’ai eu le privilège de partager un moment ou deux à l’Ile intense

Photo: Kelsey Hogan

« We all have these talents in us that we have no idea about. And we all have these paths in our lives that we can take at any time, that we never get to see, because we never take them. If you know yourself, and you can give yourself something to do, you can replace dark thoughts with other thoughts.

Make a small promise to yourself. It might be a walk. It might just be waking up before noon. It’s a small promise. And you’re going to start really small. It’s going to seem tiny. And all you gotta do is keep that small promise to yourself. Every positive change in my life has built from the ability to keep a small promise to myself. Change starts small and it’s a daily habit of doing a small thing to start the day. And you turn yourself into a winner by having a small win every day. That’s how it happens. » Gordon Byrn