Nos existences juxtaposées *Our Juxtaposed Stories

Un déménagement, quatre mois de physiothérapie, une pratique de repos -pleinement yoga, pleinement nidra -et le développement d’une routine avec chiot plus tard, le printemps ouvre ses valves. Il laisse couler l’eau d’érable. Les élèves canadiens voient la fin de l’année scolaire se profiler; les travailleurs naviguent sur les eaux de l’horloge nouvelle. À l’échelle mondiale, le beau et le tragique continuent de défiler. Le sens existe et il respire, même quand nous n’y croyons pas. La vie aussi

Dans les fils de cette virée de minutes additionnées, celles qui nous transportent d’une date à l’autre au calendrier, de nouvelles profondeur se découvrent. Elles me laissent entendre, elles me laissent voir et ressentir davantage. Petit à petit, de jour en jour, j’ai l’impression qu’on me reconduit à la maison. L’entraînement court avec moi et la paix qui en émerge me paraît bien douce. Loin de la contrainte, loin de l’échéance. Bouger dans la fluidité. M’immobiliser, puis me reposer dans la fluidité. Sans chercher encore à construire des châteaux d’heures pour en faire davantage.

Assoiffée d’être entière

Heureuse de constater que le paradigme connait ses fluctuations, lui aussi, et que mes grandes trouvent les abords de parcours qui n’ont rien avoir avec le mien. Entre les ronrons, les jappements et le taximom, je profite d’instants que je n’espérais plus, rationnellement parlant. Sur mon tapis de yoga, soutenue tantôt par des coussins, des couvertures, des vêtements en tous genres et autres bizarreries, je reçois chaque respiration avec l’océan du yoga nidra. L’absence de rationalisation pendant que ma conscience navigue sur les paliers de la multidimensionalité me fascine. J’en émerge plus reposée qu’au matin, soulevée par ce qui m’échappe en joute intellectuelle. Et je cours encore. Autrement

Songer à l’équilibre me rappelle que malgré les études, les statistiques et autres fruits de nos humanités, sa conception demeure unique. Nous sommes semblables et pourtant différents. Résultats d’histoires et de réalités juxtaposées. Et comme le printemps, comme la respiration, comme chacun des soubresauts de présence prenant de plus en plus d’ampleur, nous bougeons chacun et chacune à notre façon pour atteindre ce qui a toujours été au coeur de nous.

Une trajectoire tissée d’infini

L’infini de nos galaxies

Our whole house moved, four months of physiotherapy, a rest practice – fully yoga, fully nidra – and the evolution of a puppy routine later, spring has opened its valves. It now lets the maple water flow. Canadian students are eyeing the end of the school year; workers are navigating the waters of the new clock. Globally, both the beautiful and the tragic continue to roll along. Meaning exists and breathes, even when we don’t believe it does. Life too

In the threads of this journey of accumulated minutes, which take us from one date to another on the calendar, new depths are discovered. They let me hear, they let me see and feel more. Little by little, day by day, I feel like I am being guided home. The training runs with me and the resulting peace seems sweet to me. Far from constraints, far from deadlines. Motion in fluidity. Getting still, then resting in fluidity. Without trying to build castles of hours to achieve more.

Thirsty to be whole

Happy to notice that paradigm knows its fluctuations, it too, and that my daughters find approaches to paths that have nothing to do with mine. Between the purring, the barking and the taximom, I enjoy moments I wasn’t expecting anymore, rationally speaking. On my yoga mat, supported by cushions, blankets, clothes of all kinds and other oddities, I receive each breath with the ocean of yoga nidra. The absence of rationalization while my consciousness navigates around the levels of multidimensionality fascinates me. I emerge more rested than in the morning, lifted by what eludes me in intellectual jousting. And I am still running. Otherwise

Thinking about balance reminds me that in spite of studies, statistics and other fruits of our humanities, its conception remains unique. We are similar and yet different. Results of juxtaposed stories and realities. And like Spring, like breathing, like each of the jolts of presence growing larger and larger, we are all moving in our own way to reach what has always been at the very core of us.

A trajectory woven of infinity

The infinity of our galaxies

Isabelle

Laisser un commentaire

Entrer les renseignements ci-dessous ou cliquer sur une icône pour ouvrir une session :

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueueurs aiment cette page :