To every and all the men I met to the skin

Life is a long run. I’ve been busy figuring out how to help moving with it as long as possible, as alive as I could, even at days when/where I felt my energy and vitality tank were pretty low.

Along the way, I met you. On a certain day, at a certain time, a particular year.

Peliculiar and heart beating moment.

Most of the time, I didn’t expect us to collide in any strong way, but it happened. I could sense something in your eyes and in your touch, when we came closer, it blew me away.

As much as I tend to not let anyone in easily, I kind of forgot limitations and restrictions of the mind from the moment my head stopped thinking and let all the space to my body, moving eventually to my heart. Desire, attraction, sexuality, love. Sexuality is engrained in us and part of our humanity – healed or wounded. Although it can manifest in a thousand ways and dimensions, I tend to find it strange to just focus on sex, as if there would always remain something missing. Whether we f… or make love, it seems like every little touch, every sensation, every heart beat becomes magnified when it is infused with love.

What about love?

I am not sure that we, human, will ever be able to cover the subject in its integrality. Even less so when we are talking about unconditional love. Very few of you, men along the way, believed that such thing could be shared and have a life on its own between us. I approached it with an equal count of incomprehension and compassion. How could we pretend to really, truly love someone without that dimension? It is what love is: unconditional.

Real. Raw. Complete

We can cease to relate to someone, to interact, but if we ever shared love – for real – unconditional would remain. With respect for one another’s path. whether we agree or not on something or anything, in death, or if we choose to never engage again, and remain at distance.

Love isn’t a matter of clock and conditions.

Love is.

I am grateful for every second of every experience you brought, men of my life. For every word, every silence, every incomprehension, every possible fight shared. For those times I didn’t remember. For the ones I remembered too much. There isn’t a moment that wasn’t worth it, even if I sometimes have bitten my fingers wondering what I had done in having chosen a certain path.

For the strong and powerful moments. For the ones we held each other, consciously or uncounsciously. For those, again, you might have felt so far, absent, not convinced, and lost in your thoughts, in your patterns. For the ones you were in awe, cracked opened, loving far beyond the earthly plane.

For you, men in my some-time-life, who showed me something, somehow, and keep doing so beyond space and time. That’s the thing about unconditional love: it can’t be measured neither constricted in any kind of agenda. We might be sharing its depth with our children, our partners, our friends, our parents, our furry or winged ones.

In pain and in orgasm

In wound and in healing

With or without a bandage

Whole

Complete

With the nothings and the everythings

In lines of infinite and infinites with no lines

Lights in

Lights out

Love never ends, but our beliefs do so.

                  If it wasn’t unconditional, it wasn’t love.

Aux hommes de passage, de chaire et d’os

La vie est un long trajet. J’ai tant cherché à le parcourir le plus longtemps possible, en y demeurant aussi vivante que possible, même lorsque je sentais que mon réservoir d’énergie et de vitalité étaient au plus bas.

En chemin, je t’ai rencontré. Un certain jour, à une certaine heure, une certaine année.

Un moment particulier, un moment qui fait battre le cœur.

La plupart du temps, je ne m’attendais pas à ce que nous entrions en collision, mais c’est arrivé. J’ai perçu un message ou deux dans tes yeux, à travers ton toucher, et lorsque nous nous sommes rapprochés, ce que j’ai ressenti m’a peut-être un peu renversée.

Même si j’ai tendance à ne laisser personne approcher trop facilement, j’ai en quelque sorte oublié les limites et les restrictions de mon esprit à partir du corps en bifurquant ici et là vers mon cœur. Désir, attraction, sexualité, amour. La sexualité est ancrée en nous et fait partie de notre humanité – qu’elle soit guérie ou blessée. Bien qu’elle puisse se manifester de mille façons et en plusieurs dimensions, j’ai tendance à considérer qu’il est étrange de se concentrer uniquement sur le sexe, comme si quelque chose manquait toujours au tableau. Que nous b… ou que nous fassions l’amour, il semble que chaque petit contact, chaque sensation, chaque battement de cœur soit amplifié lorsqu’il est imprégné d’amour.

Qu’en est-il de l’amour ?

Entre nous, il est peu probable que nous, les humains, puissions un jour couvrir le sujet dans son intégralité. Encore moins lorsqu’il s’agit d’amour inconditionnel. Bien peu d’entre vous, hommes de passage, aurez pu même concevoir qu’une telle réalité puisse être partagée et réellement exister entre grown ups. Je l’ai abordé avec autant d’incompréhension que de compassion. Comment prétendre aimer vraiment quelqu’un en l’absence de cette dimension ? C’est fondamentalement ce qu’est l’amour : inconditionnel.

Réel. Brut. Complet

Nous pouvons cesser d’être en relation avec quelqu’un, d’interagir, mais si nous partagions un jour l’amour – pour de vrai – l’inconditionnel demeurerait. Que nous nous mettions d’accord ou non à propos de quelque chose et de quoi que ce soit, dans la vie comme dans la mort, ou que nous choisissions de ne plus jamais nous engager, de conserver nos distances.

L’amour n’est pas une question d’horloge, ni de condition.

L’amour est.

Chaque seconde de chaque expérience que tu auras apportée, toi, l’homme qui aura fait partie de ma vie, titille ma reconnaissance. Pour chaque mot, chaque silence, chaque incompréhension, chaque combat qui peut être aura été partagé. Pour les moments dont je ne me souviens pas. Pour ceux dont je me suis trop rappelée. Pour tous les morceaux de temps qui en valaient la peine, même si je me suis parfois mordu les doigts en me demandant ce que j’avais bien pu faire pour avoir choisi un certain chemin.

Pour les moments forts et puissants. Pour ceux où nous nous sommes tenus l’un l’autre, consciemment ou inconsciemment. Pour ceux, encore, où tu t’es senti loin, absent, peu convaincu, perdu dans tes pensées, dans les méandres de tes propres schémas. Pour ceux où tu auras été émerveillé, où tu auras été transpercé, où tu auras aimé bien au-delà des frontières de l’espace terrestre.

Pour vous, hommes d’une-partie-de-ma-vie, avec lesquels j’ai appris, d’une manière ou d’une autre, au-delà de l’espace et du temps. C’est ce qui caractérise l’amour inconditionnel : il ne peut être ni mesuré ni limité par un quelconque agenda. On partage sa profondeur avec nos enfants, nos partenaires, nos amis, nos parents, nos compagnons poilus ou ailés…si on le veut bien, si on arrive à l’accueillir.

Dans la douleur et dans l’orgasme

Dans la blessure et dans la guérison

Avec ou sans pansement

Entier

Complet

Avec les rien et les tout

Aux lignes d’infini et aux infinis sans lignes

Lights in

Lights out

L’amour n’a jamais de fin, mais nos croyances en ont une.

S’il n’est pas inconditionnel, l’amour n’existe pas, pas vraiment.

Les santés guerrières

« Illness starts with a I. Welness starts with a We. »

Chip Conley

              (English version below)

On aime parler de santé mentale quelques fois par année, beaucoup quand on  »cause pour la cause », en journée ou en semaine de sensibilisation et encore lorsque les événements se déploient devant nos yeux, se voient livrés à l’écran ou transpercent les micros. On apprécie peut-être moins lorsqu’on est patient, client, lorsqu’on se sent jugé ou qu’on cadre dans le spectre de la discrimination. Il n’y a effectivement rien de bien enthousiasmant à fréquenter les tabous si on ne se sent pas prêt.e à être vu.e en leur compagnie. Un tabou, c’est gros. Un silence aussi, surtout s’il s’avère lourd. Lourd comme un cri, un coup, une tirade de mots, une fatigue qui s’étire et qui baille sans arrêt.

On discute de plus en plus à ce sujet, mais pas trop. Pourrait-on d’ailleurs trop en parler? Il arrive qu’on garde encore un peu ou beaucoup les choses sous le sceau du secret. Par choix ou par désir de contenir, de contraindre. Comme une blessure corporelle, les blessures au cerveau et à l’âme ne font pas nécessairement l’objet de soins et d’attention autant qu’il en faudrait. On aime que les choses se règlent vite, on aime performer, se convaincre que tout va bien, peut-être éviter les moments, les sensations, les expériences difficiles, incommodantes, malaisantes, souffrantes. On cherche souvent une solution rapide pour recouvrir en souhaitant que  »tout se place ». Et pourtant, le temps existe, du moins, dans la dimension de vie qu’est la nôtre. En faire fi est impossible. On peut jouer avec ses attributs, le faire plier, croire en sa distorsion, en sa dissolution, peu importe: il existera toujours. Plus longuement et de façon plus constante que nous. On en fait donc un moment, une espérance, une guérison à la fois…si on le veut bien.

La santé mentale de jour en jour, un brin de conscience et de présence à la fois. Avec ou sans pansement, en y appliquant une pommade de respect, d’amour et de considération. D’ouverture aussi. Pour que nos tabous deviennent les vôtres. Nôtres. Pour qu’ils s’ouvrent et s’ouvrent encore en nourrissant des conversation éclairées, des conversations curieuses et bienveillantes, jusqu’à ce qu’ils deviennent maillons forts et résilients, outils, perles d’apprentissage de désapprentissage et ultimement, de sagesse. En venir, à plus large échelle, à construire des équilibres de paix en bosses de vie, avec les défis, les imprévus, les belles surprises, les drames aussi. Les deuils qui passent ici et là, ceux qui restent plus longtemps, ceux qui font réfléchir, encore et encore. Voir les tabous s’effriter et de vraies conversations ensemencer tous les jardins de la planète. Sur la terre, dans le monde, avec le monde.

Photo: Veronic Larocque, Nos équilibres

J’observe et j’analyse, tout en me rendant bien compte que je ne me sens moi-même pas toujours très à l’aise d’entrouvrir et d’ouvrir des portes que certains voudraient parfois garder fermer. Et pourtant, c’est tellement important parce que l’aisance ne viendra pas toute seule. Ni en famille, ni entre amis, ni au niveau sociétal ou planétaire. Parce que les sujets que nous refusons d’aborder feront peut-être aussi partie de ceux qui mettront des bâtons dans les roues de nos enfants, de nos lignées, des univers que portent déjà nos demains. Comme bien des gens et probablement aussi contrairement à bien des gens, j’ai traversé une multitude de moments assez pénibles, d’autres plus légers et encore, distribués en gradation assez large sur l’échelle de nos années. Côtoyer le silence, la menace, la violence, la mort, les répercussions, les émotions, la fierté, l’image, la beauté, la magie, la foi, dans une certaine mesure aussi et les deuils font partie des étapes que je peux accrocher à la carte de mes trajets, de nos trajets. Rencontrer les gens, les pathologies, les accidents de parcours, les blessures, mais aussi les guérisons exponentiellement nourrissantes et perles de feu, de conscience, de vie.

Nos lignées

J’ai choisi et je choisi encore, chaque jour, de regarder devant, tout en gardant une place au souvenir, à la paix née du fait de le laisser être en acceptant sa réalité. La mienne a grandi et elle poursuit son chemin. Parce que j’existe, parce que nous existons ensemble dans ces espace où on appelle de plus en plus la communication, la mise en mots, en actions dont le pouvoir est congruant en fonction de nos désirs d’évolution, signifiant, puissant autrement. Je continue de nourrir le désir d’engendrer des conversations, des petits et des grands changements aussi. De faire offrande, de prêter ma voix, d’ouvrir des voies.

Même pacifistes, nous sommes tous et toutes un peu guerriers, un peu guerrières, quelque part. Après, j’imagine qu’on peut envisager lutter ensemble et non les uns contre les autres. Pour que tombent les tabous. Pour que les santés, de nos mondes, de nos semblables, de nos pas pareils existent aussi.

« It’s not what you fight about, it’s what you fight for. » Esther Perel

Clip: Luc Desautels – Un départ

Peut-on se battre sans se battre?

F**** it. Just do it

Zuko, en formation pour sa future famille

English Version

                 Health Fighters

« Illness starts with a I. Welness starts with a We. »

Chip Conley

We appreciate a talk about mental health a few times a year, a lot when we « talk for the cause » (B… let’s talk), on an awareness day or week, and again when events unfold before our eyes, are delivered on screen or break through the microphones. Perhaps we’re less appreciative when we’re a patient, a customer, when we feel judged or when we’re standing somewhere on the spectrum of discrimination. Indeed, there’s nothing very exciting about going along with taboos if you don’t feel ready to be seen in their company. A taboo is something big. So is silence, especially if it’s heavy. Heavy like a scream, a jab, a string of words, a fatigue that stretches and yawns endlessly.

More and more people are discussing the subject, but not too much. Could we ever be talking too much about it? Sometimes, things are still kept a certain or a great deal under the seal of secrecy. By choice or out of a desire to contain, to constrain. Like a physical wound, wounds to the brain and soul are not necessarily given as much care and attention as they should be. We like things to settle down quickly, we like to perform, to convince ourselves that all is well, perhaps avoiding difficult, uncomfortable, unpleasant, suffering moments, sensations and experiences. We’re often looking for a quick fix, hoping that « everything will fall into place ». And yet, time exists, at least in our dimension of life. Ignoring it is impossible. We can play with its attributes, bend it, believe in its distortion, in its dissolution, it doesn’t matter: it will always exist. For longer and more consistently than we do. So we turn it into a moment, a hope, a cure all at once… if we want to.

Day by day, one bit of mental health awareness and presence at a time. With or without a band-aid, by applying an ointment of respect, love and consideration. Openness too. So that our taboos become yours. Ours. So that they can open up time and time again, nurturing insightful conversations, curious and benevolent ones, until they become strong and resilient beacons, tools, pearls of learning, unlearning and, ultimately, of wisdom. On a larger scale, to build peaceful balances into the humps of life, with its challenges, its unexpected events, its pleasant surprises, and its dramas too. Grief passing here and there, those that linger longer, the ones that make us reflect, again and again. Seeing taboos shattered and real conversations sown in every garden on the planet. On Earth, in the world, with the world.

I observe and analyze, while realizing that I myself don’t always feel comfortable opening doors that some people would like to keep closed. And yet, it’s so important because ease won’t come by itself. Not with family, friends, society or the planet. Because the subjects we refuse to tackle may also be among those that stand in the way of our children, our lineage and the universes our tomorrows already hold. Like many people, and probably also unlike many people, I’ve been through a multitude of rather painful moments, some lighter than others, distributed in a fairly wide gradation on the scale of our years. Silence, threats, violence, death, repercussions, emotions, pride, image, beauty, faith, magic, to a certain extent, and mourning are just some of the milestones I can add to the map of my trajectory, our collective journey. I met people and pathologies, accidents, wounds, but also exponentially nourishing healings and pearls of fire, consciousness and life.

I chose and still choose, every day, to look ahead, while saving room for memories, for the peace born of letting the past be and accepting its very existence. Mine has grown and continues to evolve. Because I exist, because we exist together in this space where communication is being called upon to a greater extent, to be put into words, into actions whose power is congruent with our desires for evolution, significant, powerful in other ways. I continue to nurture the desire to generate conversations, as well as small and large-scale changes. To make offerings, to lend my voice, to pave new paths.

Even as pacifists, we’re all warriors in a way. Then, I suppose we can consider fighting together and not against each other. To overcome taboos. For the health of our worlds, of our fellow human beings, of those who are different, to prevail.

« It’s not what you fight about, it’s what you fight for. » Esther Perel

Le droit au bonheur ou le bonheur à l’endroit

Happiness is Round

Reprise, presque 10 ans plus tard, des rondeurs du bonheurEnglish version below

Il y a un mois et demi que je m’assois devant l’ordinateur et que je tente d’écrire  un texte au sujet du bonheur.  Je ressens, je pense et me mets ensuite à chercher.  Chercher les mots, chercher la façon de le décrire, de traduire en phrases les perceptions qui existent au-delà de la peur.  D’une fois à l’autre, devant mon écran, je plonge: »Est-ce que c’est vrai? Est-ce que c’est vraiment vrai »?

Il arrive que les prières, les souhaits et les demandes soient exaucées.  Il arrive aussi, au moment où on le découvre, que l’incrédulité se peigne dans les visages, dans les coeurs et qu’elle avoisine les pensées.  On écrit au Père Noël – il nous répond.  On prie à l’intention d’une personne à qui on souhaite le bonheur – elle entre en floraison.  On accompagne, en pensée, le passage d’une connaissance d’un monde à un autre – celui-ci s’opère, en douceur.  Du coeur de soi à l’ailleurs, les chemins se tracent et il se passe l’occasion de vivre la vie sous un jour éclairé, brillant, vibrant.  Dans le quotidien, dans les secondes où on respire, dans les espace où on prend le temps de retrouver ce qui nous anime, la présence guide.  L’amour vibre.  Et le bonheur s’installe.

Il possède un goût particulier.  Il est unique.  Il peut être plein, vide, petit, moyen, grand ou alors immense.  On choisit d’y  toucher ou de prendre sa main lorsqu’on se sent prêt à avancer enfin avec lui.  Chaque jour, il tarde d’y mettre du sien, de marcher avec ce bonheur afin de le ressentir encore plus, de le voir, de l’intégrer.  Et chaque jour, on peut douter.  Le bonheur a un son, une odeur, une chaleur, un rythme.  C’est un corps pouvant se greffer au nôtre et qui respire en symbiose avec celui que nous avons emprunté.  Il bouge.  Il danse. Il nous rappelle combien nous sommes choyés de pouvoir marcher ici et de reconnaître le soleil ainsi que la pluie comme des bénédictions.  Il est rond, le bonheur.

Je l’ai vu, l’ai croisé à maintes reprises.  Au passage, je l’ai contemplé.  Je lui ai parlé, l’ai caressé sans oser le faire mien, ancré, complet.  « Est-ce que c’est vrai? Est-ce que c’est vraiment vrai``?  Souvent, j’ai préféré remettre le flambeau à ceux qui le réclamaient parce que moi, je pouvais attendre.  Parce que le besoin était si criant qu’il ne me semblait pas acceptable de le saisir à bras-le-corps.  Il fallait le faire circuler.  Et si, justement, le bonheur prenait de l’ampleur, se multipliait et se décuplait lorsqu’on choisissait de s’en habiller?  Une évidence, semble-t-il, et pourtant…

Lorsqu’il frappe à la porte, lorsque le train arrive, carte d’embarquement en main, on peut se dire qu’on a le temps de réfléchir et, s’il advenait qu’il passe sans s’arrêter, qu’une navette tardive pourrait nous attendre.  Ce qui est vrai.  On aura alors toujours le choix de poser sa valise, de s’asseoir, de s’endormir sur place ou encore de retourner à la maison en attendant la prochaine tournée.   En attendant le bonheur.

J’y ai cru.  En attendant, moi aussi.   J’ai attendu, longtemps, oubliant que sa racine et son pouls m’appartenaient depuis leur première origine .  Et voilà qu’un jour, le bonheur est revenu en  m’offrant de regarder la vie avec ses yeux.  À nouveau, j’ai eu peur.  J’ai observé les regards, les choix peints dans leurs profondeurs.  J’ai écouté les sourires, leurs silences, les souffles dont ils accompagnent l’ondulation.  J’ai contemplé les mains, leur force, prolongements d’un corps à qui tout peut être possible.  De part et d’autre, je me suis reconnue.  De détail en indice, j’ai vu.  Mais il m’arrive de craindre encore.  Le bonheur, surtout.

Vulnérable, je retrouve la main qu’il me tend dans un contact renouvelé, en faisant de son corps et du mien un espace dense, propice à étendre sa portée à tous les maintenant.  Il se manifeste  sous forme d’ancrage, de voix, de chemin.  Et alors  j’écoute, car le bonheur me surprend toujours.

English version – Hapiness is Round

For the past month and a half, I’ve been sitting at my computer, trying to write something meaninful about happiness.  Going with feelings, then listening and looking around.  Searching for words, searching for a way to describe it, to translate into sentences the perceptions lingering beyond fear.  Time after time, in front of my screen, I dive in: « Is it true? Is it really true? »

Sometimes prayers, wishes and requests find answers.  Sometimes, just as we discover it, disbelief creeps into our faces, our hearts and our thoughts.  We write to Santa – he writes back.  We pray for someone to whom we wish happiness – they blossom.  We accompany, with our thoughts, the passage of an someone we know from one world to another – it takes place, gently.  From the heart of oneself to elsewhere, paths are traced and the opportunity arises to experience life in a brighter, more brilliant, more vibrant quality of light.  In everyday life, while we breathe in seconds, held in spaces welcoming us to rediscover what animates us, presence guides.  Love vibrates.  And happiness settles in.

Its taste is peliculiar.  Unique.  It can appear in many shapes and forms.  We choose toreach for it, to hold its hand when we feel ready to finally move forward with it.  Every day, we can’t wait to put our feet on the ground, to walk with this happiness, to feel, see, and integrate it even more.  And every day, there’s room for doubt.  Happiness comes with a sound, a smell, a warmth, a rhythm.  Its body can be imbeded in our own, breathing in symbiosis with the one we’ve already borrowed. It moves. It dances. It reminds us how blessed we are to be able to walk here and to recognize the sun along with the rain as blessings. Happiness is round.

I’ve seen it, and crossed paths with it many times.  I’ve contemplated it in passing.  I’ve talked to it, caressed it without daring to make it mine, rooted, complete. « Is it true? Is it really true?  I often preferred to pass the flame on to those who wanted it, because I could wait. Because the need was so obvious that it didn’t seem acceptable to grasp it head-on. It had to be passed on. And what if, in fact, happiness grew, multiplied and multiplied tenfold when we chose to wear it? Seems obvious, yet…

When the train arrives, boarding pass in hand, we can tell ourselves that we have time to think and, should it pass without stopping, that a late shuttle could be waiting for us. Which is true. Then we’ll always have options: we can put our suitcase on the ground, sit down, fall asleep on the spot, or go home and wait for the next tour. Waiting for happiness.

I believed it. Waiting, I too. I waited, for a long time, forgetting that its root and its pulse had belonged to me from their very origin. And then, one day, happiness returned, offering me to look at life through its eyes. Again, I was afraid. I stared at the eyes, the choices painted in their depths. I listened to the smiles, their silences, the breaths whose ripples they accompany. I contemplated the hands, their strength, continuations of a body that can make anything possible. On both sides, I recognized myself. From detail to clue, I saw. But sometimes I’m still afraid. Of happiness, above all.

Vulnerable, I find the hand he holds out to me in renewed contact, making his body and mine one dense space, primed to extend its reach to all nows. It manifests itself as an anchor, a voice, a path. Then I listen, because happiness always takes me by surprise.

Recoudre les moments

Une sonnerie de téléphone s’était étirée, à la fin du mois d’avril, jusqu’à ce que j’atteigne le combiné. En tendant l’oreille, j’ai compris que le quotidien allait changer, encore une fois. Sans drame, mais plutôt dans la perspective d’accueillir une nouvelle vie. En catimini, je m’étais précipitée à l’étage pour aller réveiller ma grande, encore endormie, un sanglot dans la gorge. Il venait de naître.

LA NOUVELLE

Endormie, ma fille avait lentement ouvert les yeux, puis en m’entendant, ils s’étaient remplis de larmes. Zuko, que nous n’attendions plus, ferait notre rencontre en juillet. Et si tout se déroulait bien, il serait dès lors partie prenante de la famille. Nos routines étaient déjà bien occupées, alors entre deux activités, pendant les pauses ou avant de sombrer dans un sommeil agité, le soir, l’une d’entre nous consacrait quelques minutes à envoyer un message afin de recueillir des images et des impressions concernant Zuko. En toute transparence, malgré l’anticipation d’offrir présence et amour à un autre petit être, j’espérais aussi que ça n’arriverait pas tout de suite ou enfin, que le calendrier des portées, couplé à la liste d’attente, se feraient encore bien remplis. Il me semblait tout juste sortir d’une longue et tortueuse boucle de monoparentalité à temps plein en apprenant à composer autrement avec notre réalité. Et pourtant, la cigogne était passée. Et elle avait pensé à nous.

Zuko, de son prénom, est un jeune Montagne des Pyrénées. Sa famille et lui proviennent des Pyrénées du Pignon Rouge, au Québec. Comment, mais comment avions-nous eu cette idée, voir cette audace? Je me le demande encore. Plus sérieusement, ma fille aînée avait mis sur sa liste cette demande depuis un bon moment déjà. La crise au sein de laquelle toute la planète baignait avait accentué le désir d’accueillir un chiot. Ayant côtoyé nombre de chiens errants, de chiens abandonnés et d’autres trésors en situations particulières, concevoir ce type d’adoption était un processus en soit. Puisqu’il ne s’agissait pas de moi et que j’espérais surtout qu’il puisse accompagner les enfants, j’ai fini par accepter. Et puis, j’ai compris que comme on traverse une longue course, il s’agissait d’une forme de défi qui impliquerait bien plus que je ne pouvais alors l’imaginer. Je me plaisais à dire que ma fille, dont Zuko allait être le pupille – n’avait probablement pas conscience de tout ce que l’adoption d’un chien représentait. À la réflexion et avec un peu de recul, j’ai réalisé que c’était aussi mon cas!

QMT

J’ai complété un ultra le trois juillet, au terme de 160 km de course et de marche, franchissant alors une ligne d’arrivée posée au Mont Saint-Anne . En lançant un au revoir à un Québec Mega Trail haut en couleurs, j’ai repris la route vers l’Estrie, consciente du fait qu’il me faudrait plus d’un café pour garder l’oeil ouvert. Le lendemain matin, aux petites heures, ma grande et moi avons pris la route pour St-Wenceslas, dans le Centre-du-Québec. L’émotion était palpable et bien que mon corps ne réponde pas pleinement présent, mes réflexes me confirmaient que j’étais alerte. Arrivées au Pignon Rouge, un tollé de jappements nous avait sauté aux oreilles. Sourire aux lèvres et le souffle peut-être un peu court, nous avions franchi la porte du non-retour. À ce moment-là, peu importaient les questionnements et les doutes: un ours-polaire-chiot avait conquis nos coeurs. Une vie poilue de huit semaines s’invitait chez nous.

De huit semaines, nous en sommes aujourd’hui à huit mois. Six mois se sont donc écoulés depuis son arrivée. Six mois pendant lesquels notre vie a connu quelques petites révolutions. Notre patience a été mise à l’épreuve. Nos peurs ont refait surface. Nos inquiétudes ont aussi trouvé leur chemin. Entremêlée de fou rires et de moments attendrissants, chaque journée s’est déroulée de façon plutôt inattendue, même dans les moments où nous nous sentions préparées. D’un bébé chien pour lequel je croyais avoir à jouer un rôle accessoire, je me suis retrouvée en avant-plan. J’avais maintenant trois enfants. Oui, je sais, on me dira qu’un animal n’est pas un môme. Pourtant, chaque fois que j’en croise un, la présence de chacun d’entre eux me parait revêtir autant de vie, une conscience différente et une allure particulière, bien sûr, et surtout un être à part entière. Observer, ressentir et écouter. Humain, animal ou végétal, c’est du pareil au même et, par conséquent, tout aussi frappant (en fonction du regard que l’on choisit d’y poser, bien entendu). Prendre ce bateau d’expériences, c’est embarquer à bord d’un nouveau projet familial. Et c’est avec celui-ci que mes enfants m’ont confié, pour la première fois, qu’elles avaient l’impression que notre famille était enfin complète.

DÉCOUSUE

À travers les petits accidents, les objets mordillés, le désengagement des enfants quant aux tâches associées à Zuko (soins et besoins), les suivis et autres surprises, j’ai tellement, tellement eu l’impression de voir des expériences du passé défiler. À ma grande surprise, les enjeux et les défis posés par cette nouvelle réalité formaient une mozaique assez singulière, de sorte que chaque événement me rappelait les sensations, les émotions et le mal-être de passages particulièrement éprouvants vécus au cours des dix-huit dernières années. Je me suis sentie plongée, assez régulièrement, au coeur d’une blessure que je croyais guérie (ou que j’avais écartée). Des ondes de détresse, un sentiment d’abandon/de trahison, une poignante impuissance en me retrouvant seule à devoir tout prendre en main pour continuer d’avancer…Des vagues de colère face à l’absence, la tristesse de ne pas pouvoir offrir une énergie que je ne possède pas et le découragement face à l’ampleur de la tâche. Je me sentais démunie. Au crépuscule d’une liberté que j’avais l’impression de tranquillement retrouver, je comprenais qu’il me faudrait encore m’armer de patience et d’ingéniosité. Il ne s’agissait que d’un chien et pourtant. Difficile de faire fi de tout ce qui était momentanément remué. Je ne m’y attendais pas, mais alors, pas du tout!

REVISITER
Comme lorsque mes filles étaient enfants, j’ai passé des heures à prendre soin, à réparer, à nettoyer, à entraîner, mais aussi à faire la paix avec mes choix. Entre la détermination, la ténacité, la persévérance et le lâcher prise, à l’image de tout ce que nous entreprenons et visitons, l’idée d’être à l’écoute de mon système nerveux et d’être sensible à celui des autres s’est immiscée parmi nous. Bref, les petits défis se sont mués en messages et, à mes yeux, en belles opportunités de guérison. Ralentir encore le rythme, remodeler les priorités, se réveiller la nuit, parfois, pour apaiser l’un ou l’autre, pitou inclus. Des moments aussi précieux que le challenge sous-jacent. Impossible de continuer d’éviter le repos (le vrai), de travailler 18h sur 24, d’oublier de déléguer, etc. Un animal, comme un enfant, imposent un minimum de présence. Un animal, comme un enfant, transforment les vies. Au moment d’écrire ces lignes, après avoir passé la nuit à suivre Zuko, souffrant d’indigestion (vols qualifiés à la cuisine pendant que j’avais le dos tourné), rouleaux d’essuie-tout et bouteille de spray nettoyant en main, bottes à proximité pour sortir dehors au premier signal, je me souviens. L’important, qu’on soit humain ou animal, c’est l’amour. Le café couplé au chocolat noir un peu aussi, en fonction des circonstances, mais ce qui compte réellement, je le crois, demeure le choix d’investir présence, amour, empathie et compassion dans les moment où on aurait fort envie de tout foutre en l’air. Il existe de ces espace où il est impératif de fermer sa porte, d’établir des limites et de dire non, histoire de garder sa lumière bien vivante. De refuser de tolérer ce qui n’a définitivement plus sa place. Et puis il en existe d’autres où écouter sa voie, c’est honorer un engagement voué à être sain si on le veut bien. Avec patience

Avec amour, présence, empathie et compassion

En se rappelant qu’il existe des ressources et que nous avons le droit de demander, d’aller chercher support, abondance, douceur, tout comme un peu de facilité. Encore faut-il être prêt à dire oui.

Oui, tout simplement

Pour, peut-être, vraiment recoudre les moments

Et si on en parlait? How will we reach for each other?

À la maison, j’ai deux enfants. L’une se sent complètement dépassée par les événements; elle n’en peut plus. L’autre me parle de la mort, de l’angoisse face à celle-ci; elle m’exprime le parallèle qu’elle fait entre ce qui se vit en ce moment et les épreuves que nous avons traversées au cours des dix dernières années. Elles ne sont pas encore adultes. Elles n’ont même pas l’âge de conduire. Dans ce logement qui nous abrite et que nous devrons quitter bientôt, je me rappelle que nous sommes privilégiées. J’éprouve de la gratitude et pourtant, les remises en question surgissent. Les nuits de sommeil sont courtes. Lorsque celui-ci nous emporte, son ciel tangue. Les matins s’embrument…

Je m’étais promis de faire abstraction de commentaires ou d’en ajouter quant à ce qui se vit, socialement, de nos jours, compte tenu du fait que nous sommes déjà surchargés d’information comme de désinformation. J’ai l’impression qu’il peut s’avérer assez aisé de juger, d’interpréter, de sombrer dans un état qui s’éloigne de l’équilibre. On m’a d’ailleurs demandé, à certains moments, de me positionner, de prendre part à nos mesures (comme tout le monde – je m’y tiens; nous nous y tenons) et de me faire l’avocate d’une position ou d’une autre, rôle que je ne prendrai pas. Toutefois, je ne peux pas passer sous silence ce que j’observe et qui nous touche les uns les autres.

J’observe qu’il y a beaucoup de confusion, de dissonance, que ceux qui en souffrent ne sont pas nécessairement alités ou en difficulté respiratoire, mais qu’ils sont de plus en plus nombreux. Et ça me préoccupe particulièrement quand on parle de notre jeunesse, quand je le vois chez mes enfants…

Pour être franche, il y a une partie de moi qui en avait déjà son lot bien avant l’avènement de cette crise. Que nous soyons plus ou moins bien nantis, il me paraît évident que nous avons encore beaucoup à faire pour améliorer le monde. Pour prendre soin des gens. De nous-mêmes, de la nature, de nos environnements intérieurs et extérieurs. Sur le plancher des vaches, j’appellerais ça un « wake up call ». Un autre.

Demeurer active/actif, faire du sport, méditer, écouter de la musique apaisante (ou stimulante), trouver des façons de se sentir aligné(e), en équilibre, de se reposer font partie des essentiels. J’ai exprimé, il y a quelque temps que je me sentais anxieuse face à l’ensemble de la situation. Que je réalisais que cela m’affectait beaucoup plus que je ne l’aurais voulu. Par vagues. Avec la fatigue accumulée, très certainement. À la réflexion, ce qui me préoccupe n’est pas la maladie. Loin de moi l’idée de décrier quoi que ce soit en lien avec nos politiques ou de minimiser ceux qui en sont ou qui en ont été atteints, rassurez-vous. Mais je ne peux pas faire abstraction de l’ampleur de nos réactions, des dommages collatéraux en regard de ce tout, de cette crise.

On peut être témoin de formidables mouvements, de ceux qui nous élèvent, comme d’initiatives créatives. J’ai pris part à plusieurs d’entre elles; j’en ai même initié dans ma région. Et j’y crois encore. Parce que ça nous fait du bien. Parce que nous avons besoin les uns des autres. Il émerge toujours, de l’adversité, des gestes, des mots, des expériences formatrices, empreintes d’humanité. En même temps, à l’instar du Ying et du Yang, certaines de nos actions, de nos réactions sont caricaturales. Je vois, j’entends et je lis le récit d’expériences qui tournent autour de l’ignorance, du silence, de la violence, de l’intimidation, de la peur. Peur de l’autre. Peur de vivre. Mal de vivre aussi…

J’ai également conscience que ces comportements n’ont rien de nouveau et qu’ils faisaient partie de nos réalités bien avant la crise. Mais constater qu’ils affectent de plus en plus nos jeunes, nos clientèles à risque, nos ainés comme tout autre individu vulnérable me fait l’effet d’une bombe dont le gaz s’échappe lentement et sûrement. Oui, ils sont résilients, ils s’adaptent, savent être forts quand il le faut. Mais personne n’est sans faille.  Ils ont le droit, eux aussi, d’exprimer leur vulnérabilité. D’en avoir assez. De chercher mieux. J’en conviens : nous sommes choyés, malgré tout, en regard de nombreuses autres nations, de multiples modes et milieux de vie. Nous sommes éduqués. Nous mangeons. Avons accès aux soins médicaux de base, pouvons aspirer à nous réaliser sur le marché du travail et plus encore.

Je suis une femme. Les rôles de mère, de créative, d’athlète, d’ambassadrice, de conseillère et j’en passe font partie de mon quotidien. D’ailleurs, depuis un certain temps, je me débrouille en faisant de l’entretien ménager lourd. Avec tout mon respect pour ceux et celles qui oeuvrent dans ce secteur, je vous partage ici une infime portion de ma routine professionnelle du moment.

Voici : sur mon lieu de travail, de nombreux pièges ainsi que des trappes ont été disposés un peu partout pour gérer la présence des souris (le site est situé en forêt). Les pièges visent, dans un premier temps, à isoler celle qui y entre, puis, comme elle ne peut pas en ressortir, elle s’affaiblît graduellement, se déshydrate et…meurt. Lorsque je vois l’un de ces objets, je m’empresse de l’ouvrir. J’espère pouvoir aider la petite bête et la remettre là où elle profitera de son terrain, libre. Parfois, j’ouvre la boite de métal et j’en trouve une toute recroquevillée, les yeux fermés. Elle ne bouge plus du tout, pas même une moustache. Je prends alors délicatement le contenant et je descends les marches du balcon de l’installation où je me trouve pour aller lui offrir une sépulture en toute simplicité, auprès d’un arbre. Chaque fois, j’en ai le coeur tout retourné…

Vous me direz qu’il ne s’agit que d’une souris. Malgré tout, à mes yeux, elle compte. Parce que nous sommes tous et toutes des êtres vivants. Pas de la même espèce, mais tout de même. À chacune de mes interventions, je me demande jusqu’à quel point nous aurons le courage d’être solidaires. D’être présents les uns pour les autres, en dépit de nos opinions, de nos choix, de nos croyances. Parce que nous pouvons tous incarner tantôt la souris, tantôt la main qui aide. Quelque soit notre provenance ou notre statut, ça compte.

Nous ne serons peut-être pas en mesure de tirer tout le monde d’affaires, de sortir de la boite sans une intervention externe. Une intervention de géant ou de souris. Mais j’ose espérer que j’aurai et que nous aurons assez d’humanité pour reconnaître que les appels à l’aide ont toujours leur importance et que la valeur qu’on leur accorde peut dépasser, de loin, cette conception que nous avons de ce qui va ou ne va pas. Parce que nous pouvons faire une différence, d’une façon ou d’une autre. Parce que la santé, c’est aussi mental. Qu’on se le tienne pour dit.