Jour 7 – Entre le clavier et l’oreiller


Jour 7

Avoir une pensée pour sa journée, sur le bord de l’oreiller, est une occasion de repasser le fil des faits et actualités de nos vies personnelles sans craindre de risque de les analyser.  Lorsque l’heure est venue de dormir, règle générale, on ne pousse pas trop pour argumenter avec soi-même à propos d’idéaux, d’hypothèses et de questionnement survenus dans la journée; le cerveau et le corps, il ralentissent.  Enfin, je suppose ici que la majorité des adultes se trouvent fatigués à cette heure.

J’ai tout de même pris le temps, avant de ranger mon ordinateur, de repasser le contenu de ma journée et de me faire une réflexion sur les moments drôles, les pénibles, les cocasses et les insupportables.  Toute une famille d’instants qui semblent s’être promenée avec moi aujourd’hui pour me chavirer…et pour me faire décrocher.  J’ai, en effet, consacré cette journée à des rendez-vous hors de la ville, accompagnée de ma fille aînée, laquelle attendait aussi sa propre rencontre. J’ai été renversée de m’observer et de ressentir notre dynamique.  De façon générale, j’ai eu le sentiment d’être profondément impatiente et peu réceptive.  Je me suis quand même laissée allée à éclater de rire lors de l’incroyable explosion de Racinette (Root Beer) de ma fille.  Nous avons rigolé et à ce moment, j’ai senti notre connexion.  Je l’ai reperdue, cette sensation, me projetant très rapidement dans notre horaire de la journée, dans les détails de tout ce qui n’avait pas fonctionné depuis le matin.

Aussi, j’ai pu voir que je n’avais pas réponse à tout et que je pouvais me permettre d’être imparfaite.  Très simple, en effet, mais dans la pratique, cela signifie que le fait de se sentir dépassée au sens « je ne contrôle plus les choses«  prend de l’ampleur et qu’on ne répond pas à chaque circonstance aussi calmement qu’on l’aurait souhaité.  Il arrive qu’on perde patience; il arrive qu’on se demande pourquoi l’école n’est pas ouverte de cinq heures am à huit heures le soir – je plaisante.  J’entends par là qu’il peut arriver qu’on aie les«  deux yeux dans le même trou ou encore la sensation d’avoir une bombe dans cul« .  On peut se faire croire qu’on est infaillible, qu’on ne perdra jamais patience et qu’on retiendra tout soupir de découragement.  Il n’en reste pas moins que chacun a ses limites et que c’est dans le paradis de l’expression de celles-ci, respectivement, que se trouve une clé.  Et avec les clés, on fait des trousseaux.

Avec les trousseaux, on ouvre des portes et avec les portes, on trouve le meilleur espace possible pour être, seul(e) ou être, entouré(e) des enfants, de la famille, des gens qui nous entourent. C’est à ce moment que je me rappelle que mon impatience ne pourra pas gagner.  Et de ce pas, je cède, car mon corps s’endort, entre le clavier et l’oreiller.

Mot déguisé: marre – athon (Est-ce que ça dit quelque chose?  Ben moi, j’embarque, tant qu’on court vers le soleil.  La bouette , on va passer notre tour)

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