Jour 17 – Lâcher prise (prise z)


jour 17 – Lâcher prise (prise z)

Je reprends un texte que je me suis écrit il y a plusieurs mois, à l’aube d’une nouvelle étape.  Je considère cet élan comme quelque chose de bien plus prenant qu’un rappel: c’est un appel sans appel!

Est-ce au moment où l’on choisit, sans équivoque, de lâcher prise que se présente le chemin auquel nous avons toujours souhaité accéder? Le chemin comme une parcelle de bonheur qui en rencontre une autre, puis une autre, puis une autre encore pour former le corps de notre existence, la magie qui s’opère en nous en cet instant précis?

Ce moment où, dans un corps, se prolonge un soupir. Un travail de détente de l’épaule, de réponse à nos muscles pour mieux cibler ce qui ne semble pas pouvoir l’être. Puis, un éclat de rire vibrant s’allonge et remplit l’espace comme s’il avait été tout ce qui a déjà pu exister autour de soi. Les rires peuplent la densité de l’endroit, les objets et le visage de celui ou de celle qui nous accompagne à l’instant. Il n’existe que cette légèreté, que ce sourire puissant et simple. Lâcher prise. Répondre au sérieux sans l’ombre d’une hésitation et s’esclaffer dans sa cuisine, dans sa voiture, dans le métro ou dans le couloir d’un grand hôtel où l’on a atterrit comme une bombe, surchauffé par une gestion de temps teintée de stress. De peur. D’excitation peut-être.

Au delà des machinations de nos structures, c’est une incroyable opportunité de célébrer l’unicité de cet instant, son ridicule, sa beauté. L’on agit en concordance avec une série de synchronicités propres à souligner la magnificence de nos états, quels qu’ils puissent être. Peu importe ce qui nous environne. Peu importe la réaction de ceux que l’on croise: la magie du lâcher prise véhicule des surprises et des cadeaux somme toute surprenants. Des clin d’oeil coquins, des clin d’oeil éclairés. Des clin d’oeil étonnés aussi. Il se présente, dans ces états de déroute incompréhensibles, un trésor d’opportunités de passer à une autre étape, de transcender l’actualité apparente pour entrer dans le portail d’une présence enracinée, alerte et béate.

Voilà le fondement de nos habiletés à construire le présent, la maison que constitue chaque partie de ce que nous sommes, de ce que nous avons choisi d’être aussi. Architecte d’une réalité que nous forgeons avec bien des outils, même lorsque nous n’en avons pas conscience. Artistes de notre agenda, plombiers de nos communications, concierge de nos blessures émotionnelles, cuisinier des échanges de douceur, électricien en quête de contacts électrisants. Contracteur de nos habitudes, bailleur de fonds de nos folies et investisseur de tous nos peut-être. J’en passe. Il se déroule une multitude d’opérations nous permettant d’avancer et de poursuivre une route ou une autre, au choix. Le secret réside peut-être dans notre disponibilité à rencontrer les professionnels de la vie que nous sommes pour leur donner une direction unique. Ou enfin, un élan centralisé, susceptible de contribuer à une construction plus solide, plus articulée et naturellement intégrée, au présent.

Présent; maintenant. Présent; cadeau. Présent; nous y sommes. Présent; lieu de recontre. Un mot, un état, une réflexion qui habitent le monde en sept lettres. Simple, précis et concis. Pourtant, il est facile de s’adonner à la déroute comme une excuse propre à justifier un quotidien trop chargé et empreint de souvenirs dont on n’arrive pas à se départir. En effet, c’est parfois la résonnance de nos blessures et de nos à-côtés qui nous guide en des espace conduisant au doute, à l’incompréhension et plus loin, à l’étendard de nos sourires au moment où l’on démasque leur constitution. C’est une fenêtre en lieu apparemment inconnu. Elle nous ramène à l’essence de ce que nous sommes, à ce que nous avons vraiment et pleinement choisit d’intégrer en ce moment précis. Lâcher prise. Un temps où, dans le fonds d’une poche ou d’un sac trop rempli, on retrouve maints indices.

Une clé égarée, le numéro de téléphone d’une personne à rappeler, un bonbon, un billet ou une pièce de monnaie dorée. Dans un éclat de rire et des étoiles plein les yeux, on remercie la vie. On offre une exposition de gratitude au moindre détail, à tous les écarts, à chacun des silences et à toutes les circonstances incongrues ayant meublé notre journée. Lâcher prise.  Peu importe l’état apparent de la situation, on retrouve des lots de béatitude.

Et on reconnaît, entre ici et ici, Monsieur Bonheur, marchant main dans la main avec Madame Gratitude, marquant le tournant d’une nouvelle histoire. Celle où on aime avec un grand  »M »!

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