J’ai toutes les réponses….mais je ne m’en souviens plus! Une chance qu’on est entourés de gens…!
Dans la vie, il arrive qu’on aie tendance à vouloir tout faire, tout conceptualiser, tout gérer et tout régler soi-même. Tendance que l’on peut facilement élargir à plusieurs secteurs de notre existence. Il est facile de se sentir seul, d’être convaincu que rien ne peut arriver qui puisse faire avancer les choses autrement que par notre implication. Ce qui n’est pas faux. Comment penser y arriver sans soi-même s’investir? Et avec l’investissement vient l’engagement. Puis, avec l’engagement, l’interaction. Pas le choix: c’est inclus dans le prix!
Moi, j’ai reçu un diplôme en débrouillardise compliquée, version solo: je me suis précipitée à répétition au coeur de situations et d’événements sans penser que je pouvais m’adresser à une quelconque ressource. Sans croire que j’avais le droit de demander de l’aide, qu’il était acceptable de s’avouer qu’on ne peut pas tout investir toute seule. En effet, j’ai consacré plusieurs années de ma vie à m’évertuer à trouver des solutions impliquant longueurs et peines, dans le seul but de me prouver que je pouvais réussir sans aide. Pas parce que j’étais une femme, non, mais juste parce que j’étais moi. Et être moi, ça voulait dire ne pas me permettre de m’entourer.
On peut appeler ça auto sabotage, manque d’estime de soi, snobisme, gêne, orgueil, déconnexion. Les termes sont nombreux, provenant de registres variables. Il reste que, dans les faits, on peut constater que quelque chose bloque. Et que ça n’avance pas comme on le voudrait. Il est aussi possible de prendre une multitude de chemins en vue de résoudre le mystère, comme l’évidence, à petit ou à grand pas. Tous ont un potentiel de valeur en fonction de l’investissement qu’on y fera et ça, c’est un choix qui nous appartient. Autrement dit, il nous revient, mais encore -et surtout – il implique la rencontre d’autres gens, d’autres aptitudes, de miroirs, de supports et de paroles qui ne sont pas les nôtres.
Bref, je peux confirmer que les blocages sont susceptibles de rendre le quotidien insupportable, d’intérieur en extérieur. Oui, mais il y a le moment présent, direz-vous! Bien sûr, le concept existe. La réalité qu’il propose aussi. Ce qui implique tout de même d’aller au-devant de soi et de saisir suffisamment son malaise pour décider qu’il est impératif que le mouvement s’opère. Et, une fois la décision prise, affirmée, assumée, il faut marcher. Grimper la montagne. Se préparer à atteindre le premier pallier, puis le second, le troisième et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on arrive au lieu souhaité.
Mais, dites-moi, doit-on absolument y arriver tout seul?!
🙂